




Après le discours pas larmoyant de la mairie écrit pour Joe, tu te doutes que la partie à ta gloire allait arriver à un moment ou à un autre. La voilà !
Tu fêtes maintenant ton mariage et comme pour toute décision importante de la vie, c'est le moment de faire un bilan, tu ne crois pas ? Quand je t'ai connue, nous étions des pioupious insouciants prêtes à affronter le monde entier et ces études de droit qui n'allaient certainement pas nous arrêter dans notre conquête de l'Univers.
A cette époque nous étions un trio indestructible, avec Stacy qui me courait après avec sa palette de maquillage parce que oui, je ne me maquillais pas pour venir à la fac, nous qui retenions Stacy dans ses folies relationnelles et toi, notre guide, qui nous bottait les fesses pour les organisations des TDs et des cours (LE MERCREDI A 20H JENNY).
Je te le dis une nouvelle fois parce que j'ai déjà eu l'occasion de le faire, mais je n'aurais jamais passé la période de la fac aussi bien si tu n'avais pas été cette tornade qui me boostait, me forçait à avancer malgré la fatigue, la demi-tonne de travail. Je te revois encore à la BU en train de nous remonter le moral entre deux pauses chocolat chaud/thé à coups de « allez on reste encore 10 min et on y va on n'a pas que ça à foutre ! » (Le tout couplé de ton légendaire sifflement et geste de la main pour faire bouger les troupes).
De mon côté, j'étais la force tranquille qui te recentrait dans tes périodes de stress. De cette dynamique complémentaire est née une relation fusionnelle au point que ta réussite est devenue la mienne et inversement. Je me revois encore pendant le barreau en train de faire taire un couloir entier pour écouter aux portes pendant ton oral d'anglais et quand tu devinais mes sujets de pénal (si tu tombes sur ce sujet, n'oublie SURTOUT pas de dire ça).
Au-delà de tout ça, tu as été mon pilier, la meilleure des meilleures, aussi dans mon passage à la vraie vie d'adulte, la personne qui me botte les fesses, m'aide dans mes décisions, calme mes angoisses et s'indigne avec moi « QUOIIIIIII ? » quand je te raconte des histoires que tu es la seule à entendre (et Mélanie forcément). Tu m'accompagnes dans toutes les étapes de la vie, les bonnes comme les mauvaises, avec cette honnêteté qui te caractérise mais aussi cette fermeté calme « Oui là t'as fait de la merde », mais jamais dans le jugement qui fait que oui, je t'écoute. Tu connais ma manière de penser, tu anticipes mes réactions cheloues. Tu fais partie de ma famille excentrique (tu as vu ma mère parler à mon père via le tuyau des chiottes), tu es sur les v½ux des Josse et tu as été adoptée par tous les animaux, du cochon d'inde nourri à la pipette et hébergé chez toi au cheval.
De ma confirmation, à notre prestation de serment (l'une derrière l'autre merci bien), à notre mariage, nous avons synchronisé nos vies et c'est un honneur de t'avoir à mes côtés à chacun de ces instants. Je n'ai même pas été capable de me mettre en couple sans toi, tu es la première personne que j'ai appelée quand j'ai décidé de m'installer, la première au courant que j'allais me marier (LE METRE DE COUTURE MAIIIIS NAN).
Maintenant c'est ton tour et c'est un honneur absolu d'être à tes côtés en ce jour si spécial, où tu vas dire oui à la synagogue à l'homme de ta vie (je ne t'ai jamais vue aussi heureuse et épanouie depuis que tu es avec lui, tu as trouvé quelqu'un que tu mérites). Sache, et tu le sais, que même à 45 minutes de route et un emploi du temps de ministre, je serais toujours là quoi qu'il arrive.
MAZEL TOV,
Gaëlle alias PIOU PIOU
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